2) Les effets de l'alcool sur les alcooliques chroniques

a) Les effets sur le poids

L'alcool est une des seules drogues ayant une valeur energétique calorique, qui est de 7,1kcal/g. L'effet de l'alcool sur le poids n'est pas le même sur tous les individus.
Chez les hommes, il est négatif dans 15% des cas et positif dans 50% des cas (nul dans le reste des cas); alors que chez les femmes, il est négatif dans 47%des cas et positif dans seulement 12% des cas.




b)Les effets sur le foie (complications hépathiques)

Ceux-ci sont parmis les plus importants. Il se développent d'abord en stéatose, les cellules du foie sont recouvertes de graisse. A ce stade de l'évolution de la maladie, le «début de cirrhose» est réversible à l'aide d'un sevrage. En revanche, la cirrhose du foie est une compliquation tardive de la stéatose, qui, elle, est irreversible mais que l'on peut suspendre en se sevrant. Elle provoque l'augmentation du volume du foie. Les tissus hépathiques sont infiltrés de graisse au point d'empêcher le foie d'assurer correctement sa fonction de détoxificateur de l'organisme. Si la maladie est découverte à un stade trop avancé, le malade aura besoin d'une greffe de foie tant la cirrhose aura atteint cet organe. En effet si la fonction du foie n'est plus présente, la survie du patient est atteinte. Par ailleurs, la cirrhose du foie dégénère en cancer du foie, qui est une maladie incurrable.





c) Les complications gastriques

On remarque chez les alcooliques chroniques des nausées et des diarrhées, traduisant l'impact de l'alcool sur le tube digestif.
L'alcool à trop forte dose est aussi responsable de pancréatites chroniques (calcifiantes). Cette maladie évolue en trois phases durant chacune environ cinq ans et peut provoquer un cancer du pancréas, un ulcère de l'estomac, des calculs dans le canal du cholédoque. De plus, la mauvaise digestion mène l'individu à la dénutrition.







d)Les effets sur les neurones

Les effets neurologiques de l'alcool sur un alcoolique chronique sont nombreux, l'alcool atteint fortement les neurones en les détruisant.
La photo ci-dessous nous permet de distinguer de nombreuses zones vides chez la personne qui consomme trop d'alcool.









A court terme, comme on l'a vu, l'alcool à trop forte dose provoque des effets sur les synapses. A long terme, les synapses sont touchés aussi, mais de manière plus grave, plus violente.
-La toxicité de l'alcool, ajoutée à un manque de vitamine B, provoque premièrement chez l'alcoolique chronique des crampes qui deviennent ensuite une paralysie. Celle-ci est lentement réversible après le sevrage, avec administration de vitamine B.
-Ces individus peuvent être atteints de crises d'epilepsie s'ils boivent trop, mais aussi s'ils arrêtent brutalement leur consommation. Lors du sevrage les patients ont souvent des crises d'épilepsie, qui rendent le traitement plus douloureux.
-Une alcoolisation chronique prolongée peut provoquer des démences (lorsque le cerveau est touché). Ces démences peuvent être réduites par le sevrage ainsi que par la prise de vitamines (B). Certains individus présentent des caractères génétiques qui les prédispose à être atteint de démence en présence de l'effet toxique de l'alcool.
-Les alcooliques chroniques peuvent avoir des problèmes moteurs occulaires et des troubles de la vigilence, qui encore une fois sont déjà présent à court terme.
-D'autres syndrômes d'une atteinte de l'encéphale sont des problèmes psychiatriques. Le malade est désorienté du point de vue spatial et temporel, il fabule et reconnaît mal les choses. Il est possible d'arrêter les effets cités ci-dessus avec le sevrage pour qu'il ne soient pas fatal pour la personne en question, mais on ne peut pas améliorer l'etat dans lequel elle se trouve.


e) Les effets cardio-vasculaires

Bien qu'il existe des effets bénéfiques de l'alcool sur le coeur et les vaisseaux cardiaques, on en trouve aussi des mauvais, qui expliquent que l'on sous-estime les quelques apports bénéfiques de l'alcool pour l'organisme.
Un alcoolique buvant au moins six verres d'alcool par jour voit son hypertension artérielle doubler par rapport à celle d'un abstinent. Celle-ci est la cause du disfonctionnement du coeur et du déreglement du rythme cardiaque. Si ce rythme est trop accéléré, ce qui arrive à un très grand consommateur d'alcool, ce-dernier est exposé à des risques de mort subite.



f) Risques de cancer de l'oesophage

L'image ci-dessous nous présente les risques d'avoir un cancer de l'oesophage liés à la consommation excessive d'alcool.
On ne s'étend pas sur le sujet puisque nous l'expliquerons plus tard dans la partie "alcool et tabac".